L’UPR vient de prendre connaissance d’un rapport d’enquête datant de février 2018 et portant sur l’inspection de l’usine pharmaceutique Taha Pharma. Les conclusions de ce rapport sont accablantes et signifient simplement que nous sommes en face d’une usine fantoche n’obéissant à aucune règle de sécurité et de traçabilité comme cela a été relevé par les enquêteurs. Parmi les manquements graves relevés : des matières premières non déclarées à l’autorité de tutelle, l’absence de preuve d’expérimentation ou de fabrication réelle de lots pilotes pour l’obtention des AMM avant la commercialisation, l’absence des équipements les plus rudimentaires pour faire les analyses de base et l’absence totale d’une échantillothèque. La gravité de ces manquements pose de sérieuses questions relatives à l’aptitude de nos autorités de contrôle à assurer notre sécurité et le silence de l’administration qui a entouré ce rapport est une tentative manifeste de l’enterrer.
L’UPR exige de la ministre de la santé la suspension immédiate de l’activité de Taha Pharma, le retrait immédiat de ses produits commercialisés et le transfert de ce rapport au parquet. L’ancienne directrice de la DPM doit être suspendue en attendant que la justice se prononce sur cette affaire et sur celles actuellement en cours d’instruction où son nom est cité.
Nous sommes disposés à l’UPR à épauler le ministère de la santé s’il fait preuve de sérieux et de détermination pour entreprendre les réformes nécessaires.
Dr.Lotfi Mraihi
S.G de L’UPR